Edward Bach

Né le 24-09-1886 près de Birmingham, Edward Bach est un médecin et homéopathe britannique, connu pour être à l’origine d’une pratique faisant correspondre des états psychologiques négatifs à l’utilisation de macérations alcooliques de plantes, les élixirs floraux de Bach, le but de les guérir.

Le père du Rescue Remedy ou Remède d’Urgence

Il effectue des études de médecine et en 1906, il obtient son diplôme, poursuit sa spécialisation à Londres, où il commence à exercer en tant que chirurgien et tient également un cabinet de consultations.
En 1917, alors qu’il est chargé de soigner les soldats qui rentrent de France, il perd conscience et doit être opéré en urgence à la suite d’une grave hémorragie, provoquée par une tumeur. Ses confrères ne lui donnent plus que trois mois à vivre.

Bactériologiste et pathologiste, il partage l’opinion d’Hippocrate, Paracelse et Hahnemann selon laquelle il n’existe pas de maladie, mais des malades. Pour Edward Bach, la maladie physique est la conséquence d’une attitude mentale erronée, il décide de consacrer sa vie à la recherche de remèdes purs, susceptibles d’aider la personne malade à retrouver un état d’esprit positif.

Il travaille, dans son laboratoire personnel, à la mise au point de vaccins par voie buccale, selon les principes homéopathiques, appelés les sept nosodes. Il pense avoir trouvé une corrélation entre les sept groupes d’états d’esprit qu’il a décelés chez l’être humain selon son observation et sept groupes spécifiques de bactéries, indépendamment du type de maladie.

En 1930, il décide d’abandonner complètement son poste d’homéopathe pour partir dans la nature en quête des fleurs sauvages qui seraient les instruments de sa nouvelle méthode de soin.

Les élixirs floraux de Bach, ou fleurs de Bach ou remèdes de Bach

Il conçoit finalement 37 préparations florales réparties groupes qui correspondent aux sept nosodes, auxquelles s’ajoute l’eau de roche, ce qui donne donc 38 « élixirs » au total. :

• Groupe I les Fleurs de Peur

• Groupe II les Fleurs d’Incertitude

  • Groupe III les Fleurs de Manque d’intérêt pour le présent

  • Groupe IV les Fleurs de Solitude

  • Groupe V les Fleurs d’Hypersensibilité aux influences et aux idées

  • Groupe VI les Fleurs d’Abattement et désespoir

  • Groupe VII les Fleurs de Souci excessif du bien-être d’autrui

Le seul ouvrage de Bach s’intitule : La Guérison par les fleurs ou Guéris-toi toi-même.

Le 27 novembre 1936, âgé de 50 ans, Edward Bach décède pendant son sommeil après avoir survécu dix-neuf ans à sa première atteinte tumorale.

L’endroit où Edward Bach s’est installé, Mount Vernon à Sotwell en Angleterre, devient le « Centre Bach».

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Jacques Ménétrier

Médecin français né le 17 juin 1908 à Paris et décédé le 28 juillet 1986.
Il est le fondateur de la Médecine Fonctionnelle
Ancien Interne des Hôpitaux de Paris,
Ancien secrétaire général de la fondation Carrel,
Médecin Inspecteur général honoraire de Travail,
Président fondateur du Centre de Recherches biologiques,
Membre de la Société de Pathologie comparée et de l’ Association française pour l’avancement des sciences.

En reprenant, dès 1932, les travaux de Gabriel Bertrand, il met au point des solutions de différents oligo-éléments et définit une méthode dénommée Oligothérapie, non reconnue scientifiquement.

Le terme « oligo-élément» (du grec oligos = petit) revient à Gabriel Bertrand.
Les besoins en oligo-éléments varient du millième au millionième de gramme, ce qui est la dose adéquate pour réaliser leur action catalytique. Ceci les distingue fondamentalement des sels minéraux dont les besoins quotidiens s’approchent du gramme.

L’utilisation des oligo-éléments telle qu’on la pratique aujourd’hui repose essentiellement sur le travail du Dr Jacques Ménétrier qui découvrit les formidables résultats obtenus avec le Zinc, le Manganèse, le Cuivre ou le Cobalt sur des états arthritiques et tuberculeux.
Il approfondit ses recherches à l’institut Pasteur où il mit en évidence l’efficacité de ces métaux à petite doses, même en l’absence de carences de ces derniers. Il démontra ainsi leur rôle primordial en tant que catalyseurs de nos enzymes et leur action bénéfique sur notre équilibre.

Leur présence en petite quantité est le garant de notre « bonne santé ».

Le Dr Ménétrier créa alors la « Médecine des Fonctions », une méthode d’utilisation des oligo-éléments qui lie à la fois la notion de symptômes et de terrain (qui s’attaque aux causes du dysfonctionnement).
Chaque individu possède un terrain de prédispositions aux maladies qu’il nomme « diathèse ». Cela explique que, dans une même espèce, certains individus sont sujets à des agressions microbiennes ou à des allergies ou à des problèmes articulaires, alors que d’autres sont épargnés.

• La Diathèse n°1 dite Allergique correspond à l’arthritisme
• La Diathèse n°2 dite Hyposthénique correspond à l’arthro- tuberculose”
• La Diathèse n°3 dite Dystonique correspond au neuro – arthritisme
• La Diathèse n°4 dite Anergique qui marque surtout une chute des défenses immunitaires, laissant l’organisme sans défense devant les agressions, d’où qu’elles viennent: physiques, infectieuses, toxiques, psychologiques.

Dans l’évolution de sa pratique, le Dr Ménétrier prescrira une gamme d’oligo-éléments de plus en plus vaste et des dosages de plus en plus bas.

Douze éléments ont été identifiés comme essentiels, ce sont tous des nutriments minéraux :
• le Fer
• le Zinc
• le Cuivre
• l’Iode
• le Sélénium
• le Manganèse
• le Molybdène
• le Bore
• le Chrome
• le Cobalt
• le Fluor
• le Vanadium

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Le Miel, les Abeilles et Saint Ambroise

La production de miel par les abeilles est fascinante.
D’abord, les abeilles récoltent le nectar à l’aide de leurs trompes ; elles pompent le nectar des fleurs et le projettent jusqu’au jabot, où le nectar et la salive de l’abeille s’accumulent.
Une transformation du nectar en miel s’opère par l’action enzymatique de la salive et du suc gastrique qui convertit le sucrose du nectar en glucose et fructose. Ce nectar est alors déposé par les abeilles dans les alvéoles de la ruche pour être ensuite ventilé à grands battements d’ailes afin de diminuer le taux d’humidité entre 14 et 20 %. Cette ventilation peut prendre jusqu’à 20 minutes. Le Miel est alors prêt.
Environ 5 litres de nectar sont nécessaires pour obtenir 1 litre de miel.
1 litre de nectar représente entre 20 000 et 100 000 voyage pour l’abeille.
Une colonie d’abeilles (30 000 à 60 000) peut entreposer près d’un kilo de miel par jour.
L’origine florale du nectar influence la couleur du miel, sa saveur et sa viscosité.

L’instinct de l’abeille, c’est l’autre
Les abeilles ne vivent que pour leur reine et leur colonie au nom desquelles elles feraient sans hésiter le sacrifice de leur vie. On pourrait lui donner tout ce dont elle a besoin matériellement pour survivre – de l’eau, de la chaleur, de la nourriture………- une abeille meurt si elle est seule, car elle est une cellule d’un corps dont la tête est la reine.

Saint Ambroise
Evêque de Milan au IVème siècle, et l’un des Pères de l’Église d’Occident, il est aussi le patron des apiculteurs, fêté le 7 décembre.Il est représenté avec une ruche.
Ambroise était le fils du préfet du prétoire des Gaules, un chef militaire très haut placé. Lorsqu’il était bébé, son berceau se trouvait dans une salle du lieu ou travaillait son père. Un jour, un essaim d’abeilles entre dans la pièce alors qu’il dormait. Celles-ci recouvrirent son visage avant de s’envoler et de disparaître. Lorsque l’on regarda le visage de l’enfant, on découvrit que les abeilles avaient laissé une fine couche de miel ……cette histoire a été racontée par son secrétaire Paulin de Milan, qui a écrit un live sur sa vie.
A l’époque d’Ambroise, les abeilles étaient souvent associées à l’art de la parole, car on trouvait que celui qui sait bien rassembler les mots pour faire de jolies phrases pleines de sens ressemble à l’abeille capable de transformer le nectar en un miel délicieux. Ainsi, il est fort probable que la légende d’Ambroise et des abeilles ait été inventée pour dire combine celui-ci, qui était avocat puis préfet de la province de Milan et élu évêque par la foule qui se mit à l’acclamer, savait bien parler.

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Claude Galien

Galien né à Pergame en Asie mineure en 129 et mort vers 201, est un médecin grec de l’Antiquité qui exerça à Pergame et à Rome.

En s’appuyant à la fois sur la raison (logos) et l’expérience (empeiria) qu’il appelle « ses deux jambes », il s’est efforcé tout au long de sa vie de construire un système explicatif global rassemblant toutes les parties de l’art médical.
Il est ainsi considéré comme le dernier des grands médecins créateurs de l’Antiquité et avec Hippocrate, un des fondateurs des grands principes de base sur lesquels repose la médecine occidentale.

La théorie médicale de Galien a dominé la médecine jusqu’au XVIIIe siècle mais devra s’incliner devant le développement irrésistible de la méthode expérimentale qui permettra d’établir sur une base empirique solide les modèles du système cardiovasculaire, respiratoire, digestif et nerveux.

Il reste que, par la somme de ses écrits et par l’étendue des connaissances qu’il déploie, il est, après Hippocrate, le grand médecin de l’Antiquité.

Sa vision de la médecine
La vision de la médecine de Galien est très influencée par la théorie des humeurs avancée par les anciens médecins grecs comme Hippocrate, qui est alors la théorie en vigueur.
Les théories de Galien ont eu cours dans la médecine occidentale pendant plus d’un millénaire.
Il était très intéressé par le débat entre le rationalisme (doctrines fondées sur la raison) et l’empirisme (fondé sur l’expérience), et son utilisation de l’observation directe, la dissection et la vivisection forment un lien assez complexe entre les deux points de vue.
À la suite de sa guérison miraculeuse, Galien se déclare serviteur (therapeutès) d’Asclépios, le dieu gréco-romain de la médecine.

Les quatre éléments et les quatre tempéraments humains
Pour lui, comme pour Aristote, Hippocrate ou la médecine chinoise, la physiologie humaine repose sur les quatre éléments (air, terre, feu, eau) qui influent sur les quatre humeurs (sang, bile, pituite et atrabile).
L’être humain est classé aussi selon quatre tempéraments : les colériques, les sanguins, les flegmatiques (ou lymphatiques) et les atrabilaires (ou mélancoliques).
La maladie résulte, selon lui, du déséquilibre de ces éléments.

Œuvre
Galien est l’auteur d’une somme de connaissances sur la médecine et les sciences de son temps : il laisse 500 ouvrages bien ordonnés formant une véritable encyclopédie.
Concernant la médecine, il est l’auteur de travaux sur le système nerveux, la myologie, l’hygiène, la diététique ou propriétés des aliments.

La pharmacie galénique, du nom du célèbre médecin grec Galien, est la science et l’art de préparer un principe actif pour le rendre administrable au patient sous une forme qualifiée de galénique. On oppose la pharmacie galénique composée de préparations de substances naturelles (dont on ignore la composition chimique) à la pharmacie chimique utilisant les principes actifs connus et testés des substances.

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Jean Seignalet

né en 1936 est un immunologue français. Il dirige le laboratoire d’histocompatibilité de Montpellier. Il étudie notamment la compatibilité des donneurs d’organes. Sa production scientifique en tant que Maître de Conférence porte sur l’hématologie et l’immunologie.
Le Dr Jean Seignalet est crédité de 78 publications scientifiques référencées concernant ses travaux sur l’histocompatibilité.

Dans les années 1980, Seignalet adapte son alimentation selon les recommandations de plusieurs personnalités dont le Dr Catherine Kousmine et l’alimentation crudivore de G. C. Burger.

Dans sa pratique clinique, il élabore et teste ses hypothèses de “diététique ancestrale” sur ses patients en leur proposant un modèle nutritionnel qualifié d’hypo-toxique. Il expose les conclusions, qu’il juge positives du suivi des malades dans un ouvrage destiné au grand public : L’Alimentation ou la troisième médecine, ouvrage plusieurs fois réédité, revu et augmenté.

Jean Seignalet est décédé en Juillet 2003.

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Catherine Kousmine

Née le 17 septembre 1904, en Russie, Catherine Kousmine et ses parents sont obligés de s’exiler en Suisse en 1918 à cause de la Révolution russe.
Catherine rentre à l’école supérieure de Lausanne, où elle passe un baccalauréat ès sciences. Elle entreprend ensuite des études de médecine à la faculté de médecine de Lausanne. Elle obtient son diplôme de médecin en 1928.
Elle travaille quelques années en cabinet, puis souhaite suivre une spécialité en pédiatrie et se rend à Zurich où elle sollicite un poste dans la clinique pédiatrique du professeur G. Fanconi, où elle reste jusqu’en 1946. Elle étudie ensuite à Vienne, à la clinique du professeur Epinger et après six ans de stage, elle obtient un diplôme en pédiatrie. De retour en Suisse, elle exerce en tant que généraliste, car son diplôme de pédiatrie n’est pas reconnu dans ce pays.

Elle est l’une des fondatrices de ce qui a été appelé «médecine moléculaire», une pratique à visée thérapeutique basée sur des croyances et dont les effets allégués n’ont pas été prouvés

Le Dr Kousmine pense que nous avons perdu cet instinct qui permettait autrefois de choisir l’alimentation la mieux adaptée à nos besoins.
D’une génération à l’autre, nous sommes devenus plus fragiles et les atteintes des maladies dégénératives se sont multipliées, depuis les caries dentaires jusqu’aux cancers.
Elle affirme qu’il est possible de prévenir la cancer et elle a soigné avec succès de très nombreux malades atteints de polyarthrites chroniques, de sclérose en plaque et de cancer.

Travail sur les huiles alimentaires
Le Dr Kousmine s’est très tôt intéressée aux huiles alimentaires dont la qualité avait changé au cours de la Seconde Guerre mondiale : les producteurs ont introduit les méthodes de pressage à chaud (160-200°) dans le but de produire moitié plus d’huile avec la même quantité de matière première.
L’extraction par l’hexane, un solvant organique voisin du benzène, difficile à éliminer, permet aussi de produire près du double de quantité d’huile.
L’inconvénient majeur de ces méthodes, par rapport à la méthode de pressage à froid, est que la qualité de l’huile n’est plus optimale : elles transforment une partie des molécules cis (naturelle) en molécules trans (la molécule trans ne s’intègre pas dans nos chaînes métaboliques).
Ces acides gras trans ont depuis fait l’objet d’études qui ont montré leur nocivité à faibles doses, ce qui a conduit plusieurs pays ou municipalités à prendre des mesures de recommandations, de restriction ou d’interdiction.

Critiques
Les travaux du Dr Catherine Kousmine n’ont malheureusement pas reçu l’assentiment de la communauté scientifique.

Après sa mort, le 24 Août 1992, en Suisse, une fondation portant son nom a été créée pour perpétuer ses méthodes. Cette fondation possède des filiales dans plusieurs pays.

La crème Budwig, dite aussi délice du matin ou crème de cent ans, est un mélange composé de fruits frais, céréales fraîchement moulues, oléagineux et produits laitiers. Elle a été créée par Johanna Budwig, chercheuse et biologiste allemande, et reprise par le Dr Kousmine, qui la conseillent au petit-déjeuner.
Elle a la particularité d’être composée uniquement d’aliments crus.

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Johann Künzle

est né le 3 Septembre 1857 près de Saint Gall en Suisse.
Autrefois, il était courant qu’un enfant doué issu d’une famille nombreuse et pauvre s’oriente vers le sacerdoce. Johann Künzle fréquenta donc le Petit séminaire St Georgen et devint diplômé du Collège bénédictin d’Einsiedeln.
Le jeune lycéen trouva en le père Ludwig Staub, son professeur de botanique, celui qui fut son «père spirituel» et qui le guida vers sa vocation quelque peu tardive qui le poussa à devenir curé-herboriste.
Il suivit par la suite des études de théologie et de philosophie en Belgique.
Parmi les différentes missions d’assistance qu’il se donnait figurait notamment le soin des malades, qui lui révéla une vision plus holistique de la santé des hommes.

Le savoir de la «pharmacie du Seigneur»
Dès 1907, il est prêtre à Herisau. C’est là qu’il acheta aux enchères le livre des plantes médicinales du professeur de médecine Jakob Theodor Tabernæmontani, mort au XVIe siècle. Cet ouvrage très complet décrivait les plantes sur les plans à la fois botanique et médical, en donnant des indications sur leur utilisation et ce, depuis l’Antiquité. Aussi ses connaissances étaient-elles non seulement basées sur la nature, mais également sur la médecine. Il enrichit son savoir par l’étude des conclusions des travaux réalisés par Hildegarde de Bingen.

De 1909 à 1920, le curé Künzle officia à Wangs. Durant ces années, il consolida son activité de naturopathe, bien que son travail au sein du clergé passât toujours en priorité. En 1911 parut le guide des «Bonnes et mauvaises herbes» («Chrut und Unchrut»). Un ouvrage vendu à un prix abordable et rédigé dans un langage que tous étaient capables de comprendre. En parallèle, son atlas des plantes médicinales fut publié. Un guide pratique contenant les informations nécessaires à l’identification des plantes médicinales ainsi que des conseils quant à la période à laquelle les récolter.

Curé ou naturopathe
Dans le canton de St-Gall, exercer en tant que naturopathe n’était pas autorisé. Le médecin du village l’ayant dénigré auprès de l’évêque responsable, les autorités compétentes conseillèrent au curé d’arrêter de «jouer au docteur». Ce dernier aurait certainement obéi à un ordre, mais pas à une recommandation… L’évêque de Coire de l’époque sut redonner du courage à cet homme volontaire et l’invita à s’installer dans son diocèse.

En 1920, le curé Künzle déménagea ainsi à Zizers.
Après ce déménagement, il se tourna complètement vers la médecine naturelle. L’affluence, même dans ce nouvel endroit, était considérable. Mais ce bonheur fut de courte durée. Bientôt, certains habitants de Zizers, jaloux de la réussite de ce médecin herboriste, le dénoncèrent aux autorités de Coire et à nouveau, le curé Künzle se retrouva sous le feu des critiques. Le mécontentement des habitants vis-à-vis de ces machinations grandissait, de même que leur engagement dans leur volonté de pouvoir choisir librement leur médecin.
Une collecte de signatures permit d’organiser le célèbre référendum concernant l’initiative sur la médecine par les plantes dans le canton des Grisons, au cours duquel la population s’exprima clairement en faveur de son autorisation.

Examen obligatoire
Afin d’exercer ses fonctions, le naturopathe de 65 ans dut passer un examen à Coire, organisé par le département des affaires sanitaires. Cette épreuve passée, Johann Künzle put se consacrer à ses patients, à ses études, à ses activités d’éditeur ainsi qu’à sa production de plantes médicinales. En 1939, il fonda la société «Kräuterpfarrer Künzle AG».

L’héritage
Le médecin herboriste rassembla toutes les expériences qu’il avait faites dans «Das grosse Kräuterheilbuch», un grand livre sur la phytothérapie paru en 1944, peu avant sa mort. Cet ouvrage lui permit de transmettre son héritage à une humanité en plein tourment, et sur lequel celle-ci pourrait s’appuyer à tout moment.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier 1945, le curé Johann Künzle s’éteignit à son domicile de Zizers, à l’âge de 87 ans.

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Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen, religieuse bénédictine et mystique allemande, est née le 16 septembre 1098.
Dixième enfant
d’une famille noble très croyante.
À l’âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim.
Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l’âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique.
Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse, à l’âge de 38 ans.
Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu’elle a depuis l’enfance, dans le Scivias « 
sache les voies de Dieu ».
En 1147, elle fonde l’abbaye de Rupertsberg.
Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174.
En 1165, elle fonde l’abbaye d’Eibingen.
Elle décède le 17 septembre 1179 près de Bingen.

Hildegarde de Bingen est considérée comme
la première naturaliste d’Allemagne.

Elle est aussi médecin, son prétendu double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des plus renommés de son temps. Sa médecine combine des éléments savants de grands auteurs, et des ressources locales de médecine populaire.

En ce domaine, ses ouvrages sont au nombre de trois :

Le livre des œuvres divines, est un mélange de théologie et de philosophie naturelle, où elle expose ses idées en visions cosmiques.

Physica ou De la nature, est une description de plantes et d’animaux. Elle décrit près de 300 plantes, la plupart selon une observation personnelle, 61 sortes d’oiseaux et autres animaux volants, et 41 sortes de mammifères. Les exposés visent un but thérapeutique, et Hildegarde indique les remèdes qui peuvent être obtenus à partir de chaque plante ou organe animal.
Hildegarde de Bingen utilise ainsi tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples, mais aussi les minéraux.
Elle attribue ainsi des vertus protectrices, curatives, prédictives, purificatrices aux minéraux suivant en cela des pratiques antiques, fondées sur un symbolisme magique et religieux.

Causae et curae ou Les causes et les remèdes débutent par un exposé sur la théorie des humeurs. Elle se serait inspirée de Constantin l’Africain, et à travers lui, des médecins antiques comme Hippocrate, Galien et Dioscoride.
Elle conçoit la théorie des quatre humeurs, non pas comme des liquides organiques, mais comme des ensembles de tendances, de prédispositions et de réactions morbides, sur un double plan physique et spirituel.
Au milieu de nombreuses pratiques infondées reposant sur des croyances, on trouve des affirmations intuitives qui s’avéreront exactes plus tard, notamment sur la physiologie humaine (le sang circule dans le corps), ou comme l’affirmation que la Terre tourne autour du Soleil, placé au centre du monde, que les étoiles fixes sont en mouvement.

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Anne Ancelin Schützenberger

Aïe mes aïeux ! 

Anne Ancelin Schützenberger est née le le 29 mars 1919 à Moscou dans une famille française. Elle grandit à Paris où elle obtient son baccalauréat mathématiques et philosophie, puis elle s’inscrit à l’université, en droit, puis en psychologie.
Pendant la Seconde guerre mondiale, elle participe à la Résistance.

Espiègle jusqu’au bout, elle est morte le 23 mars 2018,
juste avant ses 99 ans.

Elle crée avec Gérard Milhaud et quelques étudiants le Bulletin de Psychologie des Étudiants de l’Université de Paris (1947-48)
En 1950, elle reçoit une bourse Fullbright pour se spécialiser en psychologie sociale et dynamique des groupes aux USA.

Elle réalise une Psychanalyse avec Robert Gessain, puis avec Françoise Dolto et se forme au psychodrame avec Jacob Levy Moreno.

Elle participe à l’organisation du Council pour la création d’une association internationale de psychothérapie de groupe, depuis 1950, puis cofonde l’Association Internationale de Psychothérapie de groupe (IAGP) dont elle était la Première secrétaire générale, puis vice-présidente, et depuis 2003 « archiviste honoraire ».

Elle est Psychothérapeute, groupe-analyste et Psychodramatiste de renommée internationale.
Professeur émérite enseignant à l’Université de Nice et directeur pendant une vingtaine d’années du Laboratoire de psychologie sociale et clinique.

Elle a animé des séminaires de part le monde et écrit de nombreux ouvrages dont le plus connu est Aïe mes aïeux ! dans lequel elle met en évidence les liens transgénérationnels, le syndrome d’anniversaire, le non-dit secret et sa transformation en un « impensé dévastateur ».
Elle enseignait le transgénérationnel et a publié les livres : Le Psychodrame et, avec le docteur Ghislain Devroede, Ces enfants malades de leurs parents.

Anne Ancelin Schützenberger, Une grande Dame.

Autres livres :

• Le Jeu de rôle
• Vouloir guérir, l’aide au malade atteint d’un cancer
• Les secrets de famille, les non dits, et le syndrome d’anniversaire
• Sortir du deuil, surmonter son chagrin et réapprendre à vivre
• Contributions à une histoire de vie
• Psychogénéalogie. Guérir les blessures familiales et se retrouver soi
• Le Plaisir de vivre, Paris,
• Exercices pratiques de psychogénéalogie
• Ici et maintenant. Vivons pleinement
• La Langue secrète du corps

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Abu ʾAli al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina

connu sous le nom latinisé d’Avicenne, ou Ibn Sīnā, est né le 7 août 980 à Afshéna actuellement Ouzbékistan, et mort en juin 1037 à Hamadan, Iran.
C’était un philosophe et médecin persan, de langue persane et de religion musulmane.

Il voit le jour, à Boukhara, alors située en Perse, qui fait partie du vaste Empire musulman, où les Persans sont souvent des élites qui jouent un rôle important dans la vie politique et intellectuelle : le père d’Avicenne, est musulman chiite et préfet de son district et donc fonctionnaire de la dynastie Samanide et le jeune garçon évolue dans un milieu puissant et favorisé.

Il reçoit une solide éducation, digne de son rang, qui comporte l’enseignement :

            • de l’arithmétique,
            • de l’algèbre,
            • de la géométrie,
            • de l’arabe,
            • de la botanique
            • de la médecine.

Alors qu’il n’a que 17 ans, il est appelé à soigner l’émir de Boukhara, qu’un de ses professeurs fréquentaient. Le jeune homme parvient à le guérir d’une grave maladie.

Pour le récompenser, le prince en fait son vizir et son médecin personnel. Il obtient également l’autorisation de consulter les ouvrages de la bibliothèque royale, renforçant encore davantage ses connaissances. Trouvant encore le temps de s’instruire et d’écrire des ouvrages, il publie un livre de philosophie à 22 ans et traduit du grec ancien en arabe des œuvres de médecine d’Hippocrate et de Galien.

Il exerce par ailleurs des fonctions ministérielles auprès des émirs de la région, une occupation qui n’est pas sans risque et l’oblige plusieurs fois à fuir ou se cacher.
Son talent, sa réputation et son pouvoir suscitent la jalousie et la convoitise de beaucoup.
Pour échapper à l’ire du sultan Mohamed El-Ghazin, le savant doit fuir sa ville natale et se lancer dans une vie itinérante.

Il trouve refuge chez l’émir d’Ispahan, auprès duquel il peut reprendre ses travaux en toute sérénité.

C’est dans ce cadre qu’il achève en 1020 le Canon. Il y consigne toutes les connaissances de médecine qu’il a acquises. Il traite aussi de ses propres découvertes : le passage du sang par le cœur et les poumons, la contagion des maladies par l’eau, le sol ou les rats, ou encore l’influence des troubles psychiques sur les organes. C’est une véritable encyclopédie de la médecine, qui énumère un grand nombre de maladies et la recette de 760 médicaments.
Son Canon reste un des ouvrages fondateurs de la médecine moderne.

Très influencé par Aristote, il est considéré comme l’un des plus grands médecins du Moyen Age, mais il a laissé aussi des écrits sur l’alchimie, l’astronomie et la psychologie.
Ses disciples l’appelaient Cheikh el-Raïs, le « prince des savants ».

Pour Avicenne, et à son époque il est bien le seul, la raison et la science ne sont pas incompatibles avec la foi religieuse.

Saint Thomas d’Aquin, de l’école scolastique, réutilisera les découvertes d’Avicenne.
D’autres comme Newton ou Leibniz s’appuieront sur ses découvertes physiques. Pour eux tous, Avicenne est incontestablement une référence.

Œuvres principales d’Avicenne :
• Le Qanûn (Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb) Canon de la Médecine
• Livre de la guérison
• Traité de philosophie, illuminative

Pour aller plus loin lire :
• Avicenne ou la route d’Ispahan de G. Sinoué
• Avicenne et le récit visionnaire d’Henri Corbin

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