Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen, religieuse bénédictine et mystique allemande, est née le 16 septembre 1098.
Dixième enfant
d’une famille noble très croyante.
À l’âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim.
Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l’âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique.
Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse, à l’âge de 38 ans.
Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu’elle a depuis l’enfance, dans le Scivias « 
sache les voies de Dieu ».
En 1147, elle fonde l’abbaye de Rupertsberg.
Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174.
En 1165, elle fonde l’abbaye d’Eibingen.
Elle décède le 17 septembre 1179 près de Bingen.

Hildegarde de Bingen est considérée comme
la première naturaliste d’Allemagne.

Elle est aussi médecin, son prétendu double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des plus renommés de son temps. Sa médecine combine des éléments savants de grands auteurs, et des ressources locales de médecine populaire.

En ce domaine, ses ouvrages sont au nombre de trois :

Le livre des œuvres divines, est un mélange de théologie et de philosophie naturelle, où elle expose ses idées en visions cosmiques.

Physica ou De la nature, est une description de plantes et d’animaux. Elle décrit près de 300 plantes, la plupart selon une observation personnelle, 61 sortes d’oiseaux et autres animaux volants, et 41 sortes de mammifères. Les exposés visent un but thérapeutique, et Hildegarde indique les remèdes qui peuvent être obtenus à partir de chaque plante ou organe animal.
Hildegarde de Bingen utilise ainsi tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples, mais aussi les minéraux.
Elle attribue ainsi des vertus protectrices, curatives, prédictives, purificatrices aux minéraux suivant en cela des pratiques antiques, fondées sur un symbolisme magique et religieux.

Causae et curae ou Les causes et les remèdes débutent par un exposé sur la théorie des humeurs. Elle se serait inspirée de Constantin l’Africain, et à travers lui, des médecins antiques comme Hippocrate, Galien et Dioscoride.
Elle conçoit la théorie des quatre humeurs, non pas comme des liquides organiques, mais comme des ensembles de tendances, de prédispositions et de réactions morbides, sur un double plan physique et spirituel.
Au milieu de nombreuses pratiques infondées reposant sur des croyances, on trouve des affirmations intuitives qui s’avéreront exactes plus tard, notamment sur la physiologie humaine (le sang circule dans le corps), ou comme l’affirmation que la Terre tourne autour du Soleil, placé au centre du monde, que les étoiles fixes sont en mouvement.

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