connu sous le nom latinisé d’Avicenne, ou Ibn Sīnā, est né le 7 août 980 à Afshéna actuellement Ouzbékistan, et mort en juin 1037 à Hamadan, Iran.
C’était un philosophe et médecin persan, de langue persane et de religion musulmane.
Il voit le jour, à Boukhara, alors située en Perse, qui fait partie du vaste Empire musulman, où les Persans sont souvent des élites qui jouent un rôle important dans la vie politique et intellectuelle : le père d’Avicenne, est musulman chiite et préfet de son district et donc fonctionnaire de la dynastie Samanide et le jeune garçon évolue dans un milieu puissant et favorisé.
Il reçoit une solide éducation, digne de son rang, qui comporte l’enseignement :
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- de l’arithmétique,
- de l’algèbre,
- de la géométrie,
- de l’arabe,
- de la botanique
- de la médecine.
- de l’arithmétique,
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Alors qu’il n’a que 17 ans, il est appelé à soigner l’émir de Boukhara, qu’un de ses professeurs fréquentaient. Le jeune homme parvient à le guérir d’une grave maladie.
Pour le récompenser, le prince en fait son vizir et son médecin personnel. Il obtient également l’autorisation de consulter les ouvrages de la bibliothèque royale, renforçant encore davantage ses connaissances. Trouvant encore le temps de s’instruire et d’écrire des ouvrages, il publie un livre de philosophie à 22 ans et traduit du grec ancien en arabe des œuvres de médecine d’Hippocrate et de Galien.
Il exerce par ailleurs des fonctions ministérielles auprès des émirs de la région, une occupation qui n’est pas sans risque et l’oblige plusieurs fois à fuir ou se cacher.
Son talent, sa réputation et son pouvoir suscitent la jalousie et la convoitise de beaucoup.
Pour échapper à l’ire du sultan Mohamed El-Ghazin, le savant doit fuir sa ville natale et se lancer dans une vie itinérante.
Il trouve refuge chez l’émir d’Ispahan, auprès duquel il peut reprendre ses travaux en toute sérénité.
C’est dans ce cadre qu’il achève en 1020 le Canon. Il y consigne toutes les connaissances de médecine qu’il a acquises. Il traite aussi de ses propres découvertes : le passage du sang par le cœur et les poumons, la contagion des maladies par l’eau, le sol ou les rats, ou encore l’influence des troubles psychiques sur les organes. C’est une véritable encyclopédie de la médecine, qui énumère un grand nombre de maladies et la recette de 760 médicaments.
Son Canon reste un des ouvrages fondateurs de la médecine moderne.
Très influencé par Aristote, il est considéré comme l’un des plus grands médecins du Moyen Age, mais il a laissé aussi des écrits sur l’alchimie, l’astronomie et la psychologie.
Ses disciples l’appelaient Cheikh el-Raïs, le « prince des savants ».
Pour Avicenne, et à son époque il est bien le seul, la raison et la science ne sont pas incompatibles avec la foi religieuse.
Saint Thomas d’Aquin, de l’école scolastique, réutilisera les découvertes d’Avicenne.
D’autres comme Newton ou Leibniz s’appuieront sur ses découvertes physiques. Pour eux tous, Avicenne est incontestablement une référence.
Œuvres principales d’Avicenne :
• Le Qanûn (Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb) Canon de la Médecine
• Livre de la guérison
• Traité de philosophie, illuminative
Pour aller plus loin lire :
• Avicenne ou la route d’Ispahan de G. Sinoué
• Avicenne et le récit visionnaire d’Henri Corbin
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Très très intéressant
Super article et excellent souvenir de lecture